Sub-luxation et luxation du TLB sont des affections que l'on rencontre généralement chez des sportifs de la quarantaine pratiquant des sports de lancer, mais aussi dans toutes les activités sollicitant l'épaule; l'instabilité bicipitale se présentant soit sous forme d'une sub-luxation vers en dedans avec perte de contact partielle et/ou transitoire entre le tendon et la gouttière bicipitale, ou sous forme de luxation avec perte de contact totale et permanente, à l'intérieur ou en avant du sous-scapulaire, ou en position intra-articulaire.
ANATOMIE
Le TLB s'insère sur le tubercule supraglénoïdien de l'omoplate et le bourrelet supérieur.
Long de 9 cm, il est entouré sur pratiquement toute sa longueur par une gaine synoviale, mais reste extra synovial et intracapsulaire, sortant de l'articulation par l'échancrure entre les 2 tubérosités (trochiter et trochin).
Son épaisseur est de 8 mm à son insertion, de 5 mm au cours de son trajet intra-articulaire et ne mesure que 3 mm au niveau la jonction musculo-tendineuse.
Il passe d'un angle de 30° de son origine jusqu'à son entrée dans la coulisse où il descend verticalement jusqu à la jonction avec le chef musculaire.
Il présente 2 points fixes: un point supérieur à son insertion et l'autre dans la gouttière bicipitale.
Son rôle précis dans la biomécanique de l'épaule est encore contreversé.
Son rôle précis dans la biomécanique de l'épaule est encore contreversé.
Il est le siège de lésions spécifiques de sur utilisation à type de tendinopathies déjà envisagées (voir dans le sommaire l'épaule micro-traumatique) dont la traduction clinique est une épaule douloureuse.
Sa gaine est également le siège d'atteintes inflammatoires isolées, les ténosynovites.
PHYSIOPATHOLOGIE
En abduction et en rotation externe, le tendon est attiré vers le dedans et entre en conflit avec la berge interne de la coulisse.
En rotation interne, il se trouve plaqué vers la berge externe.
Si la coulisse est anatomiquement rétrécie par de l'ostéophytose, la répétition des mouvements entraîne des lésions de type tendinopathie.
Si la gorge est trop large le tendon force sur ses berges.En rotation interne, il se trouve plaqué vers la berge externe.
Si la coulisse est anatomiquement rétrécie par de l'ostéophytose, la répétition des mouvements entraîne des lésions de type tendinopathie.
La luxation de la longue portion est le plus souvent secondaire à une altération dégénérative des tissus qui limitent l'intervalle des rotateurs c'est-à-dire la portion supérieure du sous scapulaire et la portion antérieure du sus épineux. L'altération du sus épineux et du ligament coraco-huméral facilite la subluxation au-dessus du sous scapulaire.
ANATOMO-PATHOLOGIE
Les instabilités ont été classées par Habermeyer et Walch en 3 stades:
- Stade I : subluxation supérieure correspondant à une atteinte du ligament coraco huméral et un élargissement de l'intervalle des rotateurs. Le tendon du sous-scapulaire est intact. L'arthroscopie montre un biceps en place et une atteinte des fibres supérieures du sous scapulaire
- Stade II : le tendon du long biceps est instable à l'entrée de la coulisse osseuse et glisse au-dessus de la berge interne de la coulisse; les fibres supérieures du sous scapulaire sont lésées dans ce cas et en arthroscopie, le tendon du biceps est subluxé avec des lésions évoluées du sous scapulaire.
- Stade III : la subluxation fait suite à une désunion ou une non-union de la petite tubérosité dans les suites d'une fracture.
DIAGNOSTIC
Clinique: habituellement la symptomatologie est celle d'une épaule douloureuse simple sans laxité gléno-humérale; la présence d'un ressaut antérieur d'épaule quand il existe est très évocateur, surtout parce qu'il est reproductible par l'examen physique, la main mobilisatrice mobilisant l'épaule en armé du bras, la main palpatrice en dehors de la coracoïde appréciant le ressaut dans la gouttière bicipitale.
L'imagerie par arthro-scanner précisera la lésion.
TRAITEMENT
Chirurgical chez le sportif.
Chirurgical chez le sportif.