Crochets, directs, uppercuts, garde basse et haute, KO technique, jabs, blocages, déviations, esquives, déplacements, marquis de Queensberry, tous ces termes appartiennent à la boxe, ce noble art qui depuis 1903 en France et bien avant en Angleterre et aux Etats Unis régale amateurs et grand public. Et si l'on vous dit: Jack Dempsey, Joe Louis, Sugar Ray Robinson, Marcel Cerdan, Mohamed Ali, Joe Frazier, George Foreman, Mike Tyson, Floyd Mayweather et bien d'autres, tous ces boxeurs de légende résonnent toujours dans nos mémoires. Mais pour en revenir aux traumatismes, l'amateur de boxe que je suis, ne saurait oublier hélas le Parkinson de Mohamed Ali, le plus grand boxeur de tous les temps, les risques suicidaires multipliés par trois et l'encéphalite post traumatique qui guette à plus ou moins long terme tout boxeur, même si en boxe amateur le danger semble nettement moindre, voire nul dans la boxe éducative.
Le cerveau humain
Le cerveau humain est l’organe le mieux protégé de l'organisme, par la boîte crânienne d'abord et parce qu'Il baigne dans le liquide céphalo-rachidien (LCR) et qu'il est recouvert par les trois méninges. Son poids est d'environ 1,3kg et il est formé de 2 hémisphères cérébraux droit et gauche, réunis par un réseau de fibres, le corps calleux, et par le cervelet, petit cerveau archaïque localisé à sa base, et responsable de l’équilibre. Son nutriment principal est le glucose. Il est très vascularisé et par tant très oxygéné. Malgré tout il n'est pas à l'abri des traumatismes et tout spécialement dans les sports de combat et en particulier dans la boxe ou il est à la merci du moindre crochet, direct ou uppercut, mais aussi dans le rugby moderne ou l'évitement a fait place à de véritables collusions frontales à grande vitesse entre joueurs dont la prise de poids échappe aux règles de la physiologie, avec des gabarits devenus hors normes, depuis la généralisation d'un certain type de musculation qui induit un jeu de massacre mis en place par des préparateurs physiques qui ont perdu tous sens de la mesure et auxquels l'encadrement a laissé les clefs du camion.
Pour le Pr Yves Agid, Professeur de neurologie et de neurosciences à la Pitié Salpétrière, le cerveau est l’organe qui perçoit, pense, agit et donc permet de donner un sens à l’existence. Il est le chef d’orchestre de l’organisme qu’il gère tout en se gérant lui-même, responsable de nos comportements et donc de nos interactions avec les individus qui composent la société. Son fonctionnement commence à être compris que ce soit au niveau des facultés intellectuelles et des émotions, et donc des comportements moteurs qui en sont l’expression, mais aussi au niveau des maladies neurologiques: Alzheimer, Parkinson, SLA (sclérose latérale amyotrophique), sclérose en plaques, épilepsie ou psychiatriques: dépression, schizophrénie, autisme, TOC (troubles obsessionnels compulsifs).
Le cerveau humain
Le cerveau humain est l’organe le mieux protégé de l'organisme, par la boîte crânienne d'abord et parce qu'Il baigne dans le liquide céphalo-rachidien (LCR) et qu'il est recouvert par les trois méninges. Son poids est d'environ 1,3kg et il est formé de 2 hémisphères cérébraux droit et gauche, réunis par un réseau de fibres, le corps calleux, et par le cervelet, petit cerveau archaïque localisé à sa base, et responsable de l’équilibre. Son nutriment principal est le glucose. Il est très vascularisé et par tant très oxygéné. Malgré tout il n'est pas à l'abri des traumatismes et tout spécialement dans les sports de combat et en particulier dans la boxe ou il est à la merci du moindre crochet, direct ou uppercut, mais aussi dans le rugby moderne ou l'évitement a fait place à de véritables collusions frontales à grande vitesse entre joueurs dont la prise de poids échappe aux règles de la physiologie, avec des gabarits devenus hors normes, depuis la généralisation d'un certain type de musculation qui induit un jeu de massacre mis en place par des préparateurs physiques qui ont perdu tous sens de la mesure et auxquels l'encadrement a laissé les clefs du camion.
Pour le Pr Yves Agid, Professeur de neurologie et de neurosciences à la Pitié Salpétrière, le cerveau est l’organe qui perçoit, pense, agit et donc permet de donner un sens à l’existence. Il est le chef d’orchestre de l’organisme qu’il gère tout en se gérant lui-même, responsable de nos comportements et donc de nos interactions avec les individus qui composent la société. Son fonctionnement commence à être compris que ce soit au niveau des facultés intellectuelles et des émotions, et donc des comportements moteurs qui en sont l’expression, mais aussi au niveau des maladies neurologiques: Alzheimer, Parkinson, SLA (sclérose latérale amyotrophique), sclérose en plaques, épilepsie ou psychiatriques: dépression, schizophrénie, autisme, TOC (troubles obsessionnels compulsifs).
Les trois systèmes de protection de notre cerveau
Cette merveille qu'est notre cerveau, centre de commande de l'ensemble du corps est remarquablement protégé grâce à trois systèmes :
1 - les os du crâne forment une coque solide autour du cerveau et le protègent des chocs.
2 - les trois méninges enveloppent cerveau et moelle épinière, les protégeant des blessures et des infections.
3 - Enfin à l’intérieur du crâne et le long de la colonne vertébrale, le LCR (liquide céphalo-rachidien) joue le rôle d’isolant et d’amortisseur contre les chocs. Produit à l’intérieur du cerveau dans des cavités appelées ventricules, il est renouvelé en permanence, garde un volume stable et assure une pression constante à l’intérieur du crâne.
Les contusions cérébrales du boxeur
1- La commotion cérébrale
Pour le Pr Jean-François Chermann, neurologue, spécialiste reconnu en France des commotions chez les sportifs et responsable de la consultation commotion cérébrale et sport à l’hôpital Léopold-Bellan de Paris), les commotions cérébrales ne peuvent se résumer au seul K.O et ne se caractérisent pas forcément par une altération de la conscience. C'est même rarement le cas. Dans 90 % des cas, le commotionné cérébral ne perd pas connaissance. Ce n'est pas non plus un simple coup sur la tête, c'est un véritable traumatisme crânien léger qui se manifeste par une altération immédiate et transitoire des fonctions neurologiques. Sous l'effet du choc infligé par l'adversaire, le cerveau, un peu comme se conduirait un passager attaché dans une voiture accidentée, cogne contre la boîte crânienne. Les différentes composantes de l'encéphale, de masses différentes, ne vont pas bouger à la même vitesse, ce qui soumet le cerveau à des forces de cisaillement. Le boxeur touché peut alors avoir des troubles de la conscience, de la vision, ou encore de la mémoire ou de l’équilibre qui peuvent persister de 15 minutes à toute la vie et ne laissent pas de lésions visibles à l'imagerie. Pourtant, le cerveau a du mal à "se remettre" et un syndrome post-commotionnel, de durée variable, fait suite au choc. Par la suite, les boxeurs, même ceux qui n'ont pas subi de KO et qui ont juste été sonnés, vont avoir des symptômes, le plus souvent des maux de tête ou de la fatigue.
Les signes disparaissent, dans 80% des cas, en moins d'une semaine. Quoi qu'il en soit, les commotions exigent une prise en charge adaptée par un neurologue ou un neurochirurgien formé. Après ce type d’atteinte, c'est au moins un mois sans boxe, et 48 h de repos physique et psychologique.
2- Les sub-commotions
Le boxeur ressent sur le coup une défaillance neurologique, mais aucun signe clinique ne persiste. C'est en principe moins grave, mais le caractère de gravité à long terme de ces sub-commotions ne sont pas connues.
3- Les risques suicidaires
Les commotions répétées peuvent être responsables à long terme, de la survenue de complications neurologiques. Des études ont mis en évidence le risque accru de développer une dépression nerveuse dans les années qui suivent. Le risque de suicide des commotionnés est triple par rapport au reste de la population.
4- L'encéphalopathie chronique post-traumatique
L'encéphalopathie chronique post-traumatique des anciens boxeurs n'est plus ni moins qu' une dégénérescence neurologique et correspond à un ensemble de symptômes terribles comme peuvent l'être des troubles du comportement, de l'humeur et un syndrome Parkinsonien sans rapport avec les classiques maladies d’Alzheimer ou de Parkinson. Le cerveau dans cette encéphalopathie, d'aspect normal à l'œil nu, présente des anomalies micro-biologiques en rapport avec une protéine, la protéine tau, qui se dispose de manière anormale dans les tissus cérébraux. Pour l'instant s'il est impossible de dire à partir de quel seuil de commotions le risque apparaît, les symptômes et séquelles sont très variables d'un boxeur à l'autre (susceptibilité individuelle). En clair les boxeurs ne sont pas tous égaux face aux coups de poing et leur cerveau non plus. Mais il est clair que le cerveau des boxeurs professionnels, qui ont une grande intelligence spatiale et évitent très bien les coups, a une capacité hors du commun à accepter les chocs. N'est pas Mike Tyson qui veut.
Au final
Les commotions cérébrales sont le revers de la médaille de la boxe professionnelle, mais pas seulement de la boxe; le football américain, le rugby et quelques autres sports de contact partagent la même problématique. A ce propos, le club de rugby de l'AS Montferrand ne se contente pas d'être l'un des meilleurs club de rugby de France, il est aussi en pointe dans la protection de ces joueurs, grâce à son staff médical qui dose dans le sang des joueurs qui ont une commotion cérébrale, la protéine S100 béta.
La protéine S100 béta+++:
Il faut savoir qu'en France, 200 000 patients se présentent chaque année dans un service d’accueil des urgences avec un traumatisme crânien (TC). Si le diagnostic des TC moyens ou graves se fait aisément, la détection des TC mineurs, qui représentent la majorité des traumatisés crâniens est plus complexe en raison de l'absence de symptômes neurologiques spécifiques et précoces.
Dans ce contexte, plusieurs études montrent que le dosage de protéine S100 β dans le sang contribue à une prise en charge plus efficace des TC dans un service d'urgence. Son excellente valeur prédictive négative (VPN) permet d’exclure des lésions cérébrales suite à un TC mineur+++ et d’éviter un scanner cérébral.
Dans le contexte d’un traumatisme crânien, en 2006, Biberthaler P et al ont montré que la protéine S100 β était un marqueur de tri négatif des TC mineurs : au seuil de 0,1 g/l, sa valeur prédictive négative (VPN) était dans cette étude de 98 à 100 % pour exclure des lésions cérébrales post-traumatiques, alors que sa VPP était faible (11 %).
En 2010, une méta-analyse de 12 études ayant porté sur la S100 β et les TC mineurs (environ 2400 patients) a confirmé l’intérêt de cette protéine dans cette indication retrouvant une VPN de 90 à 100 % pour prédire un scanner normal, sans lésion cérébrale (Unden J et al, 2010).
Une étude multicentrique française prospective menée depuis lors (étude STIC-S100) a montré que les patients ayant des lésions cérébrales au scanner ont une concentration plasmatique de protéine S100 β significativement plus élevée que les patients dont le scanner cérébral est normal, quels que soient la méthode analytique utilisée et le temps du dosage. La VPN observée dans cette étude était de 90-92 % confirmant les données obtenues au préalable. Les deux immuno-dosages (Diasorin et Roche Diagnostics) utilisés sont corrélés mais non interchangeables (seuils différents). Le dosage de la S100 β 3 h après l’admission n’est en revanche pas informatif; il est donc recommandé de réaliser une seule analyse, le plus tôt possible après l’admission du patient, afin d'exclure des lésions cérébrales si le biomarqueur reste dans les concentrations physiologiques.
Et par tant le travail mis en place par le staff médical de l'AS Montferrand à propos de la protéine S100 béta est une avancée dans la protection des commotionnés du rugby. Le staff médical de l'ASM collabore avec le Professeur Vincent Sapin (Chef de service de Biochimie Médicale au CHU Gabriel Montpied de Clermont-Ferrand) qui étudie depuis de longues années les dosages de la protéine S100 béta, lors des traumatismes crâniens) et a mis en place un dosage systématique de la S100B après commotion cérébrale, dans le but de trouver une corrélation entre état de choc cérébral et élévation de cette protéine S100 béta dans le sang. Le cerveau n'étant pas un organe pas comme les autres, l’élévation de cette protéine après un choc cérébral, témoigne de façon significative de l’état traumatique du cerveau. Le staff Clermontois (les Drs Stiernon et Abbot) ont constaté une hausse systématique du taux sanguin de cette protéine après toute commotion cérébrale avérée et surtout une hausse qui perdure dans le temps, en corrélation avec les signes cliniques avec retour au dosage normal de base propre à chaque joueur, lorsque celui ci ne ressent plus rien. Il y a également contraste avec les dosages des joueurs qui ont reçu de nombreux chocs durant un match mais sans être commotionné. Puisse les différentes fédérations sportives confrontées aux commotions cérébrales de ses pratiquants, s'inspirer de l'exemple Clermontois.