dimanche 23 juin 2013

tendinopathies du jambier antérieur (tibial antérieur)

La pathologie micro-traumatique de sur-utilisation du Jambier antérieur (tibial antérieur) est fréquente dans la marche athlétique et dans la pratique des sports d'endurance et en aviron, quand le pied sert de point de traction et induit des lésions tendineuses.


Le tendon du jambier antérieur est le plus médial (interne) et le plus puissant des tendons releveurs du pied, mais aussi le plus accessible à l'examen clinique. 

Il a un rôle majeur dans la marche. En phase oscillante il contrôle le maintien du pied et pendant la phase d'appui il amortit son atterrissage par une contraction excentrique, juste avant la phase plantigrade.
Les différentes lésions tendineuses du Jambier Antérieur
1/ Les ténosynovites ou crépitantes ou sténosantes.
Elles sont de nature micro-traumatique, sauf contexte inflammatoire. 
Les douleurs sont antérieures sur le pied et remontent dans la jambe et se majorent au testing isométrique contrarié (isoler le JA en positionnant le pied en adduction et flexion plantaire des orteils).



Présence d'une tuméfaction de part et d'autre du ligament annulaire antérieur du cou de pied.

 Le traitement est médical (repos; AINS; les infiltrations péritendineuses sont efficaces mais peuvent fragiliser le tendon; parfois chirurgical).
2/ Les enthésites d'insertion sur 1er Cunéiforme et base de M1. 
Les douleurs et la tuméfaction sont dorsales sur le médio pied interne; les signes sont majorés au testing.
Les radiographies de profil peuvent mettre en évidence des calcifications d'insertion que l'on ne peut pas confondre avec un arrachement osseux qui serait à début brutal; les infiltrations sont à proscrire à cause du risque potentiel de rupture.
3/ Les ruptures totale ou partielles ou les fissurations.
 Elles se font au niveau de l'enthèse et sont de diagnostic facile quand la rupture est totale dans un contexte traumatique de ML en flexion plantaire accompagné de craquement à condition de tester le JA qui est déficitaire de manière systématique dans l'examen du pied; l'empâtement et l'ecchymose locale sont présents; le relief tendineux a disparu; la dorsi flexion de cheville  entraîne le pied en éversion du fait de la seule action des fléchisseurs des orteils.
Plus rarement le tableau est plus sournois et se manifeste à la marche par un accrochage du pied voire un vrai steppage obligeant à monter le genou pour compenser et des signes locaux (nodosité du moignon et rétraction cutanée).
L'imagerie est seulement utile en cas de rupture partielle ou de fissuration: échographie, IRM. 
Le traitement par suture est à la fois le plus simple et le meilleur quand le diagnostic est fait précocement; le recours aux plasties tendineuses est plus hasardeux; si la tolérance est bonne, il est possible alors de proposer un releveur dynamique du pied ou des chaussures montantes qui contrôlent l'équin du pied.

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