jeudi 8 octobre 2015

Est-il nécessaire pour les sportifs français de très haut niveau (footballeurs, athlètes), d'aller consulter à Munich le bon Dr Müller-Wolhfart pour guérir les accidents musculo-tendineux récurrents liés à leur pratique sportive intensive?

Si je vous dis et uniquement en ce qui concerne le gratin de l'Athlétisme mondial: Usain Bolt, Linford Christie, Donovan Bailey, Maurice Greene, Carmelita Jeter, Tyson Gay, Blake, Powel , Ronald Pognon pour ne citer que le gratin du sprint mondial en Athlétisme, qu'ont ils en commun? Celui d'avoir eu des accidents musculo-tendineux récurrents et d'avoir consulté le Dr Müller, le médecin du Bayern de Munich et de l'équipe d'Allemagne. Or en dehors de traiter les sportifs fort cher dans sa luxueuse clinique , qu'a donc de si particulier ce bon Docteur? et bien tout simplement d'avoir compris très tôt et d'affirmer qu'il y'a un lien à 90% entre accidents tendino-musculaires et la colonne vertébrale dont les racines nerveuses qui s'en échappent les innervent et donc de traiter par des injections concomitamment la lésion périphérique tendino-musculaire et l'irritation de la racine nerveuse dans la colonne vertébrale.
Prenons l'exemple du Jamaïcain Usain Bolt, en délicatesse permanente avec ses ischio-jambiers (IJ) du côté gauche, ce qui a ralenti sa préparation et failli lui coûter sa victoire aux derniers championnats du monde de Pékin (pour les profanes, ce sont les muscles fléchisseurs du genou et extenseurs du bassin situés à la face postérieure de la cuisse), ces mêmes IJ qui ont beaucoup handicapé notre meilleur sprinter du moment, notre Jimmy Vicault (team Ontanon).  Il est affligé d'une scoliose (déformation de la colonne vertébrale) qui se traduit non seulement par une jambe droite plus courte d’1,5 cm et forcément un surcroît de travail de sa jambe gauche et donc de ses ischio-jambiers gauches qui se lèsent de manière récurrente, mais aussi de sa colonne lombo-sacrée et plus largement de son système lombo-pelvi-fémoral qui est une structure innervée par les racines nerveuses des plexus lombaires et lombo-sacrés, en l'occurence les racines nerveuses L5 et S1 qui  innervent également les muscles de la cuisse .
Revenons à Usain, voila sans doute le meilleur sprinter de tous les temps avec son anatomie hors norme, comme le rapporte le coach d'athlétisme Pierre-Jean Vazel (auteur d'un blog que je recommande à tous les sportifs et les coaches de toute la planète: "Plus vite, plus haut, plus fort , des corps et des records", le médecin allemand traite concomitamment sa lésion musculaire des IJ, mais aussi, sa colonne vertébrale et c'est là qu'il se différencie des autres grands noms de la traumatologie sportive
Alors nos sportifs français ont-ils besoin du Dr Müller et frappent-ils à la bonne porte?
alors que nous avons dans nos hôpitaux et cliniques en France, sûrement les tous meilleurs médecins et chirurgiens du sport de notre vielle Europe et que pour guérir, depuis 35 ans avec beaucoup d'autres, comme nous l'ont appris nos Maîtres, nous traitons les lésions tendino-musculaires et articulaires rebelles par des thérapeutiques diverses et validées sur le plan scientifique et en particulier par de l'acide hyaluronique et depuis une dizaine d'années médicalement par des injections de PRP, de la kinésithérapie excentrique type Stanisch et si nécessaire par de la chirurgie de pointe sur les tendinopathies (peignage, etc) et les douleurs projetées en provenance de la colonne vertébrale par des manipulations vertébrales, des infiltrations épidurales ou articulaires postérieures radio-guidées si nécessaire, de la kinésithérapie posturale et de la podologie.
Pour moi globalement la réponse est oui, même si sa pratique a pu être controversée et que je ne saurais approuver tout ce qu'il fait (Actovagin), c'est le seul parmi les grands de la médecine du sport à faire le lien entre blessures de surcharge et colonne vertébrale. 
Ce lien suggéré au départ par le Dr Robert Maigne, j'ai pu le vérifier tout au long de ma pratique de médecin du sport, entre blessures tendino-musculaires et colonne vertébrale et avoir remis sur pied les plus prestigieux sportifs de la planète, en traitant concomitamment leur lésion musculaire et leur colonne vertébrale, il mérite le plus grand respect et de passer à la postérité.
Les secrets du médecin du Bayern Munich (Pierre-Jean Vazel, coach d'Athlétisme)
Dans son communiqué, Bolt fait état d’une « légère contracture (slight strain) » de « grade 1 », d’après le diagnostic effectué sur son lieu d’entrainement. Ce n’est pas exactement la terminologie utilisée par Müller-Wohlfahrt. Pas question non plus d’élongation, de claquage ou de déchirure. Pour lui, la distinction des blessures « ne peut pas se baser sur leur sévérité et leur grade ». La différence n’est donc pas quantitative mais qualitative et il ne voit que deux natures : les « contractures » et les « ruptures de fibres ». Une contracture est caractérisée par une détérioration neuromusculaire plutôt qu’une perturbation des fibres musculaires, elle altère la fonction de l’organe mais laisse l’anatomie intacte. « Chez les footballers, les contractures arrivent en général en première mi-temps ou dès les premières minutes, tandis que les ruptures interviennent en fin de match. » Müller-Wohlfahrt a observé empiriquement que la colonne vertébrale est impliquée dans 90 % des cas de problèmes musculaire, et on voit bien que la scoliose de l’homme le plus rapide du monde a fait l’objet de toutes les attentions. Comme il n’est pas possible de changer la forme de sa colonne, Bolt doit vivre et s’entrainer avec. Depuis deux olympiades, il s’astreint donc à des exercices spécifiques trois fois par semaine, il est suivi en permanence par un masseur et doit se rendre en moyenne trois fais par an à la clinique.
L’originalité de cette méthode repose moins sur le diagnostic que sur le traitement. Faire en sorte de réduire l’hypertonicité musculaire causée par des mauvais alignements du squelette, des amplitudes articulaires réduites, des rigidités causées par la fatigue et le stress émotionnel. Vous souffrez des ischios ? Pas de repos, le docteur vous met au boulot. Il passe une éponge glacée, masse, étire, puis vous allonge sur le ventre. Les yeux fermés pour mieux palper l’épiderme du dos, il plante d’une main ferme et sûre six, sept, huit seringues, longues comme des couteaux de cuisine, de part et d’autre de la colonne. Les produits injectés, Meaverin, Actovegin et Traumeel (anesthésiants, acides aminés et anti-inflammatoires), sont censés bloquer les fonctions nerveuses et améliorer le métabolisme. La pharmacopée munichoise est en principe homéopathique, naturelle et non synthétique. Et dès le premier jour, il faut s’entrainer. Jogging ou vélo, « la course fait partie des modalités du traitement » pour stimuler l’organisme. Le lendemain et le surlendemain, deux entrainements d’endurance de 20 min et de nouvelles infiltrations, dans un protocole qui inclut kinésithérapie, électrothérapie et thermothérapie. Au 4ème jour, l’entrainement peut reprendre là où l’athlète l’avait laissé. En cas de rupture de fibres, le délai est de dix à quatorze jours minimum, si le patient est immédiatement pris en charge. Sinon, « chaque minute perdue dans les dix premières minutes suivant la blessure peut-être un jour de perdu »., PRP, sang déprotéiné.
La contracture ayant eu lieu le week-end dernier, Bolt peut en théorie s’aligner sur le 100m du meeting des îles Caïman le 8 mai. La douleur, réveillée à la fin des championnats jamaïquains en juillet dernier, s’était tue jusqu’à ce printemps, et le dernier détour par Munich début avril n’a manifestement pas été suffisant. On pourrait donc ne pas revoir les foulées asymétriques de « la Foudre » avant le 6 Juin lors du meeting Rome. Il lui reste encore suffisamment de temps - 100 jours exactement - pour préparer les Mondiaux de Moscou (du 10 au 18 août) où il remerciera peut-être encore publiquement le Docteur Müller, comme il l’avait fait à Londres après ses trois titres olympiques.
UN MÉDICAMENT À BASE DE SANG DE VEAU DÉPROTÉINÉ
Ce n'est pas la première fois que le médecin bavarois, dont la clinique ultramoderne a été financée en partie par le milliardaire Dietmar Hopp, patron du club d'Hoffenheim et cofondateur de la société informatique SAP, se retrouve au coeur d'une polémique impliquant un joueur de l'équipe de France.
Lors de l'Euro 2008 organisé en Autriche et en Suisse, le capitaine des Bleus, Patrick Vieira, sur les recommandations de Willy Sagnol et Bixente Lizarazu, tous deux alors au Bayern, avait contacté « Mull » pour traiter sa blessure à la cuisse gauche. Le médecin des Bleus, Jean-Pierre Paclet, s'était opposé à toute intervention du « guérisseur » allemand. En cause, les substances administrées par le bon docteur Müller-Wohlfahrt.
Le médecin de la sélection allemande est un adepte des injections d'Actovegin. Ce médicament à base de sang de veau déprotéiné, prescrit à l'origine contre les troubles de la mémoire, est interdit à la vente en France et aux Etats-Unis, mais pas en Allemagne. D'abord classé dans la catégorie dopage sanguin, l'Agence mondiale antidopage ne l'interdit aujourd'hui qu'en intraveineuse.
Pourtant, dans la foulée du Tour de France 2000, des poches d'Actovegin avaient été retrouvées dans les poubelles de l'US Postal, l'équipe de Lance Armstrong. Et, six ans plus tard, la police espagnole en saisira, cette fois à Madrid, lors du démantèlement du vaste réseau de dopage sanguin organisé par un autre médecin célèbre, Eufemiano Fuentes. L'ancien gardien de la RFA, Harald Schumacher, évoque dans son autobiographie, Coup de sifflet, les « milliers de piqûres » reçues avec ce produit lors de la Coupe du monde 1986. A cette époque, Hans-Wilhelm Müller-Wohlfahrt n'était pas encore sur le banc de la Nationalmannschaft.
Pour plus d'informations, je conseille la lecture attentive de cet autre article: "Bases médicales des blessures de surcharche en Athlétisme".

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