La luxation de hanche se définit comme le déplacement permanent de la tête fémorale hors du cotyle, une luxation se définissant comme une perte permanente des rapports normaux des surfaces articulaires, correspondant au déboîtement d'une articulation et conséquence d’un traumatisme violent.
Généralités sur les luxations
Le déboîtement articulaire peut être complet lorsque les surfaces ont perdu tout contact entre elles ou incomplet quand il s’agit d’une sub-luxation, les extrémités articulaires restant en contact par une partie de leur surface. Les luxations s’accompagnent le plus souvent de dégâts capsulo-ligamentaires.
Le diagnostic clinique est souvent facile devant une déformation caractéristique qui est bien visible lorsque les articulations sont superficielles comme celle de l’épaule et du genou. Devant toute luxation, il faut rechercher systématiquement et immédiatement une complication nerveuse ou vasculaire.
La radiographie est également indispensable, elle confirme le diagnostic et élimine certains diagnostics différentiels (entorse ou fracture articulaire isolée); elle permet aussi de reconnaître des fractures associées aux luxations.
Ces luxations doivent être traitées en urgence et réduites le plus souvent sous anesthésie générale qui permet un relâchement musculaire complet.
La réduction doit être contrôlée par des radiographies. L’immobilisation doit être suffisamment longue pour permettre la cicatrisation capsulo-ligamentaire.
La rééducation est souvent indispensable si l’on veut avoir les meilleures chances de récupération totale. Malgré tout, après luxation, certaines articulations restent instables et évoluent vers la luxation récidivante (épaule, articulation fémoro-patellaire, articulation temporo-maxillaire). La fréquence des récidives pour des traumatismes de plus en plus minimes obligent le plus souvent à une stabilisation chirurgicale.
Exemple des luxations traumatiques isolées de la hanche.
Anatomiquement la hanche est une articulation de type énarthrose très congruente avec une capsule épaisse et un système ligamentaire très puissant en particulier sur le devant avec le ligament de Bertin ilio-fémoral.
La congruence est encore améliorée par un fibrocartilage annulaire, le bourrelet cotyloïdien qui s’insère à la périphérie de l’acétabulum cotyloïdien.
Formes cliniques
1- Les luxations postérieures sont de loin les plus fréquentes; le mécanisme lésionnel est celui de l'accident du tableau de bord).
Ces luxations postérieures peuvent être iliaques (5 %) ou ischiatiques (15%).
2-Les luxations antérieures supérieures pubiennes et inférieures obturatrices sont beaucoup plus rares. Elles surviennent sur des impacts situés sur la face interne du genou fléchi, hanche en position de flexion-abduction et rotation externe .
Les Classifications sont nombreuses.
Bigelow en 1882 a décrit la première classification encore d’actualité.
Elle repose sur l’état du ligament ilio-fémoral et oppose les luxations régulières aux irrégulières.Les luxations régulières, caractérisées par l’intégrité de ce ligament, sont réparties en quatre types:
- 2 postérieures : iliaque et ischiatique
- 2 antérieures : obturatrice et pubienne.
Elle repose sur l’état du ligament ilio-fémoral et oppose les luxations régulières aux irrégulières.Les luxations régulières, caractérisées par l’intégrité de ce ligament, sont réparties en quatre types:
- 2 postérieures : iliaque et ischiatique
- 2 antérieures : obturatrice et pubienne.
Les anglo-saxons utilisent la classification de Stewart et Milford qui comporte des lésions associées du cotyle et du fémur.
Le bilan lésionnel
Le bilan lésionnel
Des lésions associées du cartilage de la tête fémorale sont fréquentes. Les lésions des parties molles péri-articulaires sont constantes du fait de la grande violence du traumatisme causal:
- lésions capsulaires (déchirure ou désinsertion)
- lésions musculaires responsables d’hématomes.- lésions artérielles exposant au risque de nécrose de la tête fémorale.
- lésions nerveuses du nerf sciatique et exceptionnellement des atteintes obturatrices ou fémorales.
- lésions osseuses du membre homolatéral.
Evolution à long terme
Elle est marquée essentiellement par deux événements que sont l’ostéonécrose aseptique de la tête fémorale et surtout la coxarthrose secondaire. Malgré tout les luxations de hanche pures, sans trop de lésions associées, lorsqu'elles sont rapidement réduites, ont peu de complications à long terme.
Traitement de la luxation isolée:
- lésions capsulaires (déchirure ou désinsertion)
- lésions musculaires responsables d’hématomes.- lésions artérielles exposant au risque de nécrose de la tête fémorale.
- lésions nerveuses du nerf sciatique et exceptionnellement des atteintes obturatrices ou fémorales.
- lésions osseuses du membre homolatéral.
Evolution à long terme
Elle est marquée essentiellement par deux événements que sont l’ostéonécrose aseptique de la tête fémorale et surtout la coxarthrose secondaire. Malgré tout les luxations de hanche pures, sans trop de lésions associées, lorsqu'elles sont rapidement réduites, ont peu de complications à long terme.
Traitement de la luxation isolée:
C'est la réduction en urgence sous anesthésie générale AG.
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