Un syndrome de loge regroupe plusieurs tableaux cliniques dont le point commun est l’augmentation de la pression à l’intérieur d’un compartiment fermé ostéo- fibreux d'un membre.
Au niveau de l'avant-bras,c'est la viabilité des tissus des loges antérieures superficielle et profonde qui vont être mis en péril en cas d'ischémie aiguë.
C'est l’augmentation de la pression intramusculaire (PIM) à l'intérieur d'une loge ostéofibreuse sans possibilité d'extensibilité qui est au cœur de la physiopathologie du syndrome de loge.
L’élévation de la pression est le fait de 2 mécanismes:
Une symptomatologie aiguë à type de douleurs inhabituelles (tension, étau et crampes très intenses voire extrêmes résistant aux antalgiques et aux changements de position), oedème, troubles neurologiques (sensibilité et force musculaire) accompagnent l’augmentation brutale de la pression intra-musculaire.
Ces signes sont majorés par l’extension passive du poignet et des doigts et la surélévation du membre supérieur, alors qu'ils sont minorés en cas d'oedème post-traumatique.
Le syndrome de loge aigu est souvent post traumatique: traumatismes fermés des membres immobilisés par plâtre, pansement compressif ou ostéosynthèse à foyer fermé.
Le traitement du syndrome de loge aigu post traumatique de l'avant bras consiste d'abord à supprimer l’élément compressif, plâtre ou pansement.
Le rapprochement cutané immédiat est formellement contre-indiqué pour éviter toute récidive.
La fermeture cutanée ne devant pas être envisagée avant le 5-6 ème jour.
La prévention des raideurs articulaires repose sur la rééducation immédiate.
L’attitude typique est en flexion-pronation du coude, poignet en flexion, IP en flexion, pouce adductus et fléchi dans la paume.
Le traitement du syndrome de Volkmann n’est pas univoque en raison des différents types de lésions possibles.
Le principe est de rendre la main utile, sensible (en traitant les lésions nerveuses) et si possible mobile (nécessitant parfois le transfert de muscles sains).
La rééducation et des attelles dynamiques seront associées à la chirurgie.
L’absence de phases de relâchement musculaire et l'acidose lactique au cours d’exercices intensifs comme en planche à voile et en motocyclisme de compétition est également déterminant.
Les signes cliniques se limitent à une claudication musculaire d’effort qui s’accroît progressivement et nécessite l’arrêt de l’exercice.
La mesure de la PIM ( pression intramusculaire) est l’examen essentiel. La valeur seuil raisonnable pour traiter est autour de 30 mmHg, compte tenu de la gravité potentielle des complications.
Dans le traitement chirurgical du syndrome de loge chronique, il est souhaitable de ne pas ouvrir le canal carpien pour ne pas affaiblir la force de serrage.
La voie endoscopique est souvent privilégiée.
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