Par rapport à VO2 Max on distingue:
1 - des efforts supra-maximaux au dessus de VO2 Max effectués à des vitesses sur-critiques et correspondant à un travail Anaérobie, en dette d'oxygène.
2 - des efforts maximaux du niveau de VO2 Max, effectués à vitesse critique et sollicitant au maximum le système de transport de l'oxygène. Le niveau d'effort atteint sera d'autant plus élevé que le potentiel du sportif (inné par la génétique + acquis par l'entraînement) est grand. Si l'entraînement fractionné est choisi, la fréquence cardiaque d'effort sera voisine de la fréquence cardiaque maximale (entre 180 et 200 pulsations/mn de 20 à 30 ans) et le temps d'effort compris entre 5 et 10 mn avec des intervalles de repos équivalents au temps d'effort ou à sa moitié en fonction de la tolérance individuelle du moment.
3 - des efforts sous-maximaux, effectués à des vitesses sous-critiques qui seront couverts d'autant plus largement par les processus Aérobies, que le pourcentage par rapport à VO2 Max est bas. Des efforts sous- maximaux inférieurs à 50% de VO2 Max, n'entraînent aucune amélioration de l'aptitude Aérobie. Ils sont toutefois d'un intérêt sans pareil comme outils naturels de décrassage musculaire après une compétition (paiement de la dette d'oxygène), après interruption suite à blessures ou alitement, en prévention des traumatismes de surcharge tendino- musculaires et ostéo-articulaires, pour mobiliser la filière des graisses et épargner le glycogène musculaire et dernier et non des moindre, pour affiner la silhouette et perdre de la masse grasse.
4- L'endurance maximale aérobie est préférentiellement améliorée par des efforts sous-maximaux (80% de VO2 Max) à vitesse sous critique si l'on a choisi l'entraînement continu; si l'on a choisi l'entraînement fractionné, les intervalles de repos doivent être courts.
5- La réponse adaptative de l'organisme à un entraînement de type Aérobie est une augmentation de la capacité à utiliser l'oxygène (capacité oxydative) des fibres à contraction rapide FTA.
L'ENTRAINEMENT AEROBIE
L'acquisition d'un bon VO2 Max (60 ml/mn/kg et plus) nécessite plusieurs années d'entraînement. Cet entraînement aérobie, plus il est introduit tôt dans une carrière sportive (par la pratique de l'athlétisme, du ski de fond ou de la natation de compétition et du vélo et de la randonnée en montagne comme activités de loisir) plus il a de chance d'atteindre un niveau très élevé surtout si le potentiel génétique est présent. Le rythme de 3 à 4 entraînements par semaine est un rythme optimal qui évite la saturation. Il devra être précédé par 2 étapes indispensables:
- 1ère étape: pendant 1 à 2 mois, à raison de 2 ou 3 fois par semaine, le sportif devra s'astreindre à une séance d'entraînement longue et de faible intensité (50% et de style jogging) de manière à habituer l'organisme à puiser dans le réservoir des graisses et épargner le glycogène musculaire. Cette 1ère étape d'efforts modérés va également améliorer considérablement la vascularisation des muscles, des tendons et des articulations et prévenir les traumatismes (accidents musculaires ou tendineux, fractures de fatigue).
- 2ème étape: cette fois ci à raison de 3 à 4 séances hebdomadaires, le sportif va augmenter graduellement la difficulté des séances en élevant progressivement leur intensité.
Chez un adulte sédentaire, ce type d'entraînement régulier peut faire progresser VO2 Max de 100%. Pour un compétiteur, l'amélioration ira de 15 à 30% et même 50% après 24 mois d'entraînement intensif, 5 fois par semaine. Une fois le bon niveau aérobie acquis, 2 séances d'entretien par semaine seront nécessaires et suffisantes. Avant 20 ans, l'entraînement doit être axé sur l'acquisition d'un VO2 Max élevé. Après 20 ans il sera axé sur l'endurance maximale aérobie.
LES PROCEDES D'ENTRAINEMENT EN ENDURANCE
Tous les procédés d'entraînement de la filière aérobie doivent tendre à améliorer la vitesse de course et le procédé le plus performant est sans contexte l'entraînement fractionné.
2- le fartlek.
3- l'entraînement fractionné (interval-training).
Ce type d'entraînement obéit à 3 règles:
- 1ère règle: bien définir la filière métabolique que l'on veut améliorer (par exemple aérobie pour un cycliste ou un marathonien; anaérobie lactique pour un coureur de 400 mètres; anaérobie alactique pour un sprinter; les 3 filières dans la plupart des sports collectifs).
- 2ème règle: appliquer le principe de la surcharge progressive pour ne pas agresser brutalement les systèmes cardio-respiratoires, musculaires et ostéo-articulaires.
- 3ème règle: tout entraînement spécifique d'une spécialité sportive doit accorder une attention égale aux caractéristiques personnelles du sportif (spécificité d'individu), chaque sportif est unique et son programme de travail doit être du sur-mesure.
4- le sprint par intervalle: 15 " d'effort - 15" de repos est un procédé intéressant d'amélioration de la capacité aérobie en Athlétisme.
NB: règle d'Astrand: pour des efforts maximaux ou très voisins, la réduction de l'intervalle de repos rend la charge physique plus aérobie.
EN PRATIQUE
1- L'entraînement de l' endurance de base est réalisé entre 60-75% de F C max, en fonction du niveau du coureur. Le programme hebdomadaire doit comporter au moins une séance longue de 90 mn et 2 ou 3 séances plus courtes de 30-45 minutes. En phase de pré-compétition, les séances d'endurance de base ne servent qu'à la récupération.
2- l'entraînement de la vitesse de base doit s' effectuer de préférence en fractionné, avec des temps d'effort par exemple de: 4 x 8min/ avec 5 min de récupération, ou en distance 4 x 2km/ et 1km de récupération. Développer sa vitesse de base est important lorsqu'on s'entraîne pour un marathon, puisque la majeure partie est courue à l'allure d'entraînement. Il faut toujours inclure au moins 1 séances de vitesse de base au programme d'entraînement hebdomadaire.
3-les séances de fractionné sont les plus intéressantes car il est plus facile de maintenir une allure élevée sur des intervalles courts, le niveau de fatigue engendré étant moins important. Pour un entraînement au marathon par exemple, faire : 3 x20 min à 80% de FCmax, alternant avec 10 min de footing léger à 60% de FCmax. Puis progressivement durcir les séances par du fractionné à intensité très élevée. Afin que le niveau d'acide lactique reste suffisamment bas, il est important de courir juste en dessous de la vitesse maximale, c'est-à-dire entre 90-95% de la FC max.
Au final sur 12 mois
- en début de saison sur 2 mois : 3 séances hebdomadaires d'endurance de base à 70% + 1 séance supplémentaire de vitesse de base le 2ème mois.
- de J60 à J150: 1 séances d'endurance de base + 3 séances de vitesse de base.
- à partir de J150 et pendant 5 mois (périodes de compétition): 1 séance de base à 60%+ 1 à 2 séance de vitesse à 80% + 2 séances de fractionné ( 1 à 90% + 1 à 95%).
- le 11 et 12 ème mois, repos relatif (faire autre chose que de la course à pied).
NB: tous les sportifs d'endurance ont un point commun qui est celui d'être particulièrement motivé. La motivation étant le processus psychologique qui pousse l'individu à se surpasser. Son rôle dans la performance est fondamentalet elle est présente chez tous les sportifs de haut niveau et c'est le meilleur des dopants.
Les qualités physiques naturelles ne sont pas suffisantes si le sportif ne désire pas les cultiver en s'entraînant jusqu'à ses limites extrêmes. A l'inverse, quelle que soit la motivation il n'y a pas de performance de haut niveau possible en cas d'aptitude physique limitée.